Après le pétrole… encore du pétrole mais vert ?

Il en fallait un qui ne me plaise pas plus que cela… « Après le pétrole, la nouvelle économie écologique » de Ludovic François et Elise Rebut. J’éviterai un mauvais jeu de mots. J’ai corné un certain nombre de pages malgré tout mais je me suis forcé à le finir.

Au début, je me suis demandé si mes précédentes lectures surpassaient celle-ci simplement parce que je connais mieux (modestement) le secteur de l’énergie ou parce qu’Attali, Minc, … sont des figures… difficile à dire. Par ailleurs, le livre porte uniquement sur les agro-ressources… on aurait pu s’attendre à voir d’autres solutions énergétiques. J’aurais dû lire le sommaire avant de l’acheter J Mais bon, je suis comme ça, j’y vais au feeling et parfois, je me plante.

Il y a de bonnes choses quand même. L’introduction annonce que le changement est engagé, d’ailleurs les auteurs s’appuient sur les signaux faibles d’Igor Ansoff et quelques exemples pour montrer les signes d’une évolution en cours. Dans la description du contexte, on peut s’amuser aussi de l’expression l’« oildorado » ou encore se souvenir que Rudolph Diesel a inventé un moteur « qui fonctionnait à l’huile d’arachide ». Continuer la lecture

Retour Vert pour le futur !

Le sommet de Copenhague s’est terminé sur une conclusion molle, sur un objectif 2050 quand il aurait sans doute fallu viser à court terme pour voir une réelle inflexion dans les comportements des entreprises et des gens plus généralement. A l’école déjà, on attendait la dernière minute pour faire les devoirs… Pourquoi attendre encore ? Attendre quoi d’ailleurs ? Publié bien avant le sommet, le livre « Les pionniers de l’Or vert » de Dominique Nora fait l’éloge de plusieurs startups de l’american green business. Ces jeunes pousses profitent soit des incitations existantes, soit des opportunités pour inventer une économie liée à l’environnement ou comme la chef du service du Nouvel Obs l’écrit pour : « réconcilier environnement et économie ». Continuer la lecture

Vicieuse croissance

Quelques pages de Daniel Cohen pour poursuivre mon enseignement sur l’économie : La prospérité du vice ! J’avoue que j’espérais apprendre quelques trucs vicieux pour prospérer 🙂 même si le sous-titre indique clairement le sujet de cet essai.

Avec un style simple, DC nous raconte comment le monde est passé de la production agricole à la production industrielle et enfin à la production immatérielle ! Le livre présente des succès et questionne sur les raisons de réussites ou de ruptures qui auraient pu se produire parfois plus tôt et ailleurs.

« L’empereur (chinois du XIIème siècle) fait brûler les navires de la flotte. La Chine perd alors son ascendant maritime, le goût du commerce au long cours, et s’enlise dans l’immobilité. »

En lisant ce passage, je n’ai pu m’empêcher de penser que cette erreur arrive encore trop souvent au niveau des entreprises quand elles refusent d’explorer d’autres marchés, d’autres mondes (comme Internet, par exemple). Hier, à l’anniversaire de l’association Clean Tuesday, Dominique Nora racontait :

« En 1994, j’ai demandé à France Telecom ce qu’ils pensaient d’Internet, sujet de mon livre Les conquérants du cybermonde. On m’a répondu qu’en France, on n’avait le minitel donc pas besoin d’Internet. Au phénomène des CleanTechs, la France répond encore qu’elle n’en a pas besoin parce qu’elle a le nucléaire. »

Peut-être que la France perd de son ascendant pour l’énergie, le goût du commerce, s’enlise-t-elle ?

DC écrit à plusieurs reprises que le moteur est « l’envie » de réussir mieux que son voisin, mieux que les autres :

« il faut tuer l’autre pour exister soi même ». 

Heureusement, il explique également que l’éducation, l’enseignement et la formation auront permis à plusieurs reprises la croissance à travers le monde (en Allemagne et en France avec les grandes écoles pour reprendre l’avantage à l’Angleterre à l’ère de la révolution industrielle, la Chine à la fin du XXème siècle).

Mes notes sur le 16ème rendez-vous de la Mondialisation : "Mondialisation et Environnement"

Pour changer des pages cornées de mes lectures, voici les notes que j’ai prises à l’occasion du 16ème Rendez-vous de la Mondialisation organisé par le Centre d’analyse stratégique, le CEPII et le CERI le 9 décembre 2009. C’était mon premier rendez-vous, selon les sujets, j’y retournerai certainement.

L’environnement est un sujet « à la mode », sérieux et préoccupant. C’est tout l’objet du Sommet de Copenhague qui se déroule actuellement jusqu’au 18 décembre. Depuis quelques mois, j’essaie de m’y intéresser plus sérieusement, d’ailleurs, je reviendrai prochainement rédiger un article sur « les pionniers de l’or vert » de Dominique Nora et mes notes sur le premier anniversaire du Clean Tuesday Paris.

 

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Economie de l'abondance

C’est en lisant « Free » de Chris Anderson que j’ai découvert l’expression « économie de l’abondance ». Je propose donc dans ce premier article de poser mes premières réflexions et mes premiers doutes sur le sujet. Je compte sur mes rares (ou futurs abondants ?) lecteurs pour commenter, débattre mon avis. Il s’agit d’un premier article et dès que j’aurais fini la lecture des 2 bouquins que j’ai dans ma pile (je lis lentement), je me commanderais « la longue traîne » (The long tail de Chris Anderson toujours) puisqu’avant « Free », c’est dans ce livre que Chris a élaboré les contours de l’économie de l’abondance.

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