Management et leadership dans les séries TV

En regardant certaines séries TV, je me suis souvent demandé si les héros étaient des managers, voire des leaders. Evidemment dans Desesperate Housewifes, on serait plus dans le registre charisme personnelle (ou pas) et popularité dans le quartier et la vie sociale. Il faut donc regarder les séries mettant en scène la vie professionnelle pour trouver des exemples (à suivre ou non). Or, les métiers qui attirent la TV sont limités, je vais donc me limiter à deux domaines : médecine et criminologie. Je croiserai mon regard entre les citations de Warren Bennis (“On becoming a leader”) que j’ai appréciées dans un excellent cours sur le leadership et quelques observations des séries :  Grey’s Anatomy, Dr House, Esprit Criminel (Criminal Minds) et NCIS.

“Managers administer, leaders innovate” (WB)

Que dire de Richard Webber, directeur du service chirurgie au Seattle Grace dans Grey’s Anatomy ? Il dégage une autorité naturelle par son âge et sa compétence de chirurgien. En médecine, il me semble que la spécialisation et la compétence sont les atouts nécessaires à grimper les échelons hiérarchiques. Est-ce pour autant suffisant à transformer un bon médecin en un excellent manager ? pas simple. Richard organise son service avec une approche directive et le talent d’un manager mais pas nécessairement d’un leader…

“Managers copy, leaders show originality” (WB)

Passons de la chirurgie au diagnostic… bon ok, normalement, c’est plutôt l’inverse mais c’est un autre chef de service : Gregory House. Le misanthrope docteur est clairement dans le management participatif et laisse la parole à son équipe pour construire un diagnostic partagé. Bien évidemment, il ira souvent à contre courant des idées reçues de ses confrères mais avec un objectif fixe : trouver la solution. Le plus bel atout de Dr House, c’est l’écoute qu’il porte à son équipe et à ses patients même si parfois les apparences laissent croire le contraire.

 “Managers rely on control, leaders inspire trust” (WB)

Changeons de métier et revenons à un pilotage plus directif, celui de Leroy Jethro Gibbs, chef de l’équipe NCIS. L’agent spécial donne l’exemple du management à l’affectif : petite tape affectueuse au flambeur Dinozzo, toujours une boisson caféinée pour Abby et autres attentions pour ses collaborateurs. Et ce n’est pas du one shot ! Au fil des épisodes, il réitère ses gestes et inspire à ses collègues confiance et admiration.

“Managers focus on systems, leaders focus on people” (WB)

Aaron Hotchner dirige le département de sciences du comportement du FBI dans Esprit Criminel et on retrouve une approche participative façon Dr House. Chacun contribue à dresser le profil du criminel, jamais un heurt ! Chacun écoute l’autre et complète l’analyse. Hotch veille sur son équipe en leur accordant tout sa confiance même quand Spencer Reid se drogue pour surmonter ses propres angoisses ou que des trahisons se profilent au niveau de sa hiérarchie.

Finalement dans chacune de ces séries, les chefs ont en commun plusieurs qualités :  

  • Ils font confiance à leurs équipes (et elles lui rendent),
  • Ils s’impliquent dans les missions tant comme leader que comme acteur au même niveau que leurs équipes,
  • Ils partagent leurs visions.

 

Pour celles et ceux qui aimeraient savoir si les leaders sont des superhéros, rendez-vous sur la chaîne YouTube de L’ESCP Europe et cette vidéo de Katharina Balazs.

Rey oh nan !

Après une journée consternante (ça arrive parfois), il fallait que j’achète de quoi lire pour occuper mon temps de transport : « L’anglais des affaires pour les nuls », « Le rapport de la CIA » et « Un léger passage à vide ». Comment j’ai choisi ? L’anglais, parce qu’il faut vraiment que je progresse. La prospective américaine, par curiosité. Nicolas Rey, parce que la couverture me plaisait et il me fallait un truc au cas où j’étais enfin guéri de la prospective.

Ne me laissant pas démoraliser par l’avant propos d’Alexandre Adler, je passe au contenu rédigé par l’une des plus grandes agences américaines… un trajet… puis 2… et pis, la fatigue des journées de boulot anéantit ma motivation à poursuivre. Je sors alors de mon imperméable, qui sert de sac à main, le livre de Nicolas Rey.

Les 10 premières pages, je ne corne pas grand-chose mais j’avoue que je me marre un peu. J’en ai un peu honte pour le pauvre gars dont la principale « idée, c’est de se nourrir et de faire un maximum pour respirer un jour de plus ». Les chapitres sont courts, le style s’approche du langage parlé, à chaque page, j’ai finalement l’impression de lire un blog au format poche. Je ne connais pas Nicolas Rey ; il aurait fait de la télé, écrit d’autres livres… ce bouquin ressemble à un roman autobiographique… Cela commence par la naissance de son fils Hippolyte (La courte bio dans Wikipédia évoque un fils Simon), ça continue sur sa séparation et un début de résurrection. Forcément, en poursuivant, je me pose la question : qu’est-ce qui est vrai ? qu’est-ce qui est faux ? Qu’importe, après tout, je partage ces moments simples et son humour, je me retrouve dans quelques épisodes même si je suis bien différent de cet anti-héro.

« C’est une histoire de dernière fois ».

« Parfois, la lâcheté demande infiniment de courage. »

L’auteur s’essaie aussi à la poésie au travers de ce récit parfois avec sérieux : « Le noir, parfois, est encore capable d’offrir un peu de couleur aux gens. » et parfois avec ironie, comme au milieu de ce quiproquo : « Je reviens vers toi en ce qui concerne la musique ».

Les passages qui m’ont le plus ému sont évidemment les petits moments avec son fils parce que je m’y suis reconnu quand comme lui je calme au coucher quelques crises de larmes de l’un de mes fistons et que je constate qu’enfin « il s’est endormi (…) et les larmes ont changé de camp. »

C’est pas facile d’être papa et le plus dur n’est pas toujours ce que l’on croit.

Préparation BeGreenFilms 2010

J’ai commencé à écrire un modeste scénario pour participer au prochain festival du BeGreenFilms (voir mon précédent article sur l’édition 2009).

Pour le moment, je protège le scénario car il n’est pas fini. Parmi les contraintes, il y a évidemment le respect du réglement que proposeront les organisateurs et les acteurs (mes 3 fils 🙂 ).

L’an passé, j’avais tout fait seul : tournage, montage, trucages, musique, … Cette année, j’aimerais un coup de pousse, travailler en réseau avec des gens qui accepteraient les contraintes et le scénario. Il y aura des trucages à réaliser, des costumes à confectionner, de la musique à imaginer, …

Si vous êtes intéressé, faîtes moi signe !

Donne à ton réseau et ton réseau te le rendra !

Un court billet pour raconter rapidement la session de networking organisée par l’ESCP Europe ce 25 février 2010 pour les alumni (& current) Exec MBA. La soirée a été introduite par Jérôme Chouraqui, fondateur de Talent Sphere et du Media Club. Après nous avoir raconté son parcours, Jérôme a donné 6 points pour profiter au maximum de nos réseaux. Je n’ai pas noté les 6 points, qu’il me pardonne ou s’il tombe par hasard ici, je suis preneur de ses propres notes lues sur son iPhone J et autres commentaires bénéfiques.

Qu’importe, voici ce que j’ai retenu et qui relève du bon sens : les réseaux sociaux sur Internet (LinkedIn, Facebook, …) sont d’excellents outils pour développer son network mais ils ne sont pas suffisants. Un réseau est un lien avec des personnes réelles. Il faut donc aller à la rencontre de son réseau et profiter du « temps social » : petit-déjeuner, déjeuner, drinks, dîner, week-end… Prendre le temps de partager un repas avec une personne et construire un lien sont la base du networking. Mais attention, il faut y prendre plaisir et que ce plaisir soit partagé, bref, que la relation soit sincère. Un autre conseil de Jérôme Chouraqui : « ne pas solliciter son réseau uniquement quand on a un problème » (style recherche d’emploi, …). Il faut donner au réseau sans attendre de retour (cela m’évoque toujours le film « Fields of Dream » avec Kevin Costner qui entend des voix lui dire : « if you build it, he would come. »). Globalement, ça fait 4 points sur 6 (j’ai tout juste la moyenne) à retenir et à mettre en pratique.

La soirée s’est poursuivi façon speed dating ! J’adore le concept et pour cette deuxième édition, c’était également très sympa de rencontrer des personnes de métiers connexes et des différentes promotions. Je me suis permis de faire un peu de publicité pour le prochain Clean Tuesday à un futur alumnium dont le projet ICP traite des biofuels.

Ce soir, c’est les vacances, demain les bouchons et dimanche la montagne !

Dans le Jardin des femmes

Fatigué après la lecture trop sérieuse de quelques pages de « Performances et progrès social », j’ai mis en stand by ce pavé pour m’abandonner aux lettres d’Alexandre Jardin : « Chaque femme est un roman ».  Hésitant entre fiction et réalité, Alexandre Jardin ne nous livre pas un roman mais plusieurs nouvelles d’anciennes et actuelles femmes de sa vie. C’est toujours intriguant de ne pas savoir où se trouve la vraie frontière entre le roman et l’autobiographie et ça fonctionne (en tout cas avec moi J). C’est un peu du reality show d’écrivain. Ma mauvaise habitude de corner les pages qui retiennent mon attention ou suscitent des idées a donc froissé de nombreux passages. M’identifiant tantôt à Alexandre, tantôt à sa mère ou à d’autres acteurs de son récit, ces nouvelles m’interrogent sur l’éducation que j’ai eue, celle que j’offre à mes enfants ou encore ce que la vie pro m’apprend chaque jour sur les autres et sur moi. Finalement, je retire autant d’Alexandre Jardin que de Jacques Attali. L’auteur joue sur : être, paraître, rêver, se rêver, oser.

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Vidéo et développement durable

Remise des prix du BeGreen Festival

Henri Van Melle (Fondation Loïc Peyron) et un représentant de l'ADEME

Jeudi 19 février, BeGreen a remis les prix de son second festival de vidéos sur le thème du développement durable dans les studios de RTL2 ! L’idée est simple : solliciter le grand public à réaliser des petits films autour de la biodiversité, l’eau, les énergies, les déchets, le climat, les transports, … Diffuser sur Internet via la plateforme Wat.TV, les films sensibilisent un large public.

Les gagnants, la plupart du monde cinématographique ou de la publicité (sauf la CCI de la Réunion), ont réalisé des films d’une grande qualité et plein d’humour. Vous pouvez revoir les nominés par ici. Après chaque projection, les prix ont été remis par les sponsors et partenaires : Samsung, Ecoemballage, l’ADEME, le MEEDDM, … Laurent Stefanini (ambasseur délégué de l’environnement du MEEDDM) a souhaité que ces films soient massivement diffusés en France comme à l’étranger pour accélèrer les prises de conscience sur les enjeux de l’environnement et développer le maximum d’actions « vertes ». La soirée s’est conclue sur un cocktail sympathique et l’espoir d’être présent sur scène pour la version 2010 !

La prochaine édition sera lancée pendant la semaine du développement durable, début avril 2010. Si vous avez des idées de scénario, de musique, …,  mes trois petits acteurs comptent sur vous !

Renault met les gaz

Début février, Renault SAS a obtenu son autorisation d’être fournisseur de gaz naturel. Comme quoi le gaz naturel est une énergie d’avenir 🙂 Renault est aussi le partenaire automobile qui a permis de démarrer Better Place en accompagnant le projet de Shai Agassi en Israël en démarrant la construction des voitures électriques.

So what (watt) ? Il va falloir attendre le rapport annuel 2009 (j’irai voir le 2008 quand même) pour comprendre l’objectif gaz de Renault. S’agit-il de réduire les coûts énergétiques de ses sites ? Le constructeur va-t-il développer un réseau de stations à la mode Better Place tout en proposant également du GNV à la pompe, une station hybride quoi ? Y a-t-il une autre idée derrière tout ça ?

Il y a quelques mois Volkswagen mettait des moteurs dans les chaudières pour produire de l’électricité dans les maisons à partir du gaz naturel. Excellent pour vendre un moteur de voiture sur un autre usage.

La crise aurait-elle libérer les initiatives du secteur automobile soumis à des cycles éprouvants ?

A suivre…

Après le pétrole… encore du pétrole mais vert ?

Il en fallait un qui ne me plaise pas plus que cela… « Après le pétrole, la nouvelle économie écologique » de Ludovic François et Elise Rebut. J’éviterai un mauvais jeu de mots. J’ai corné un certain nombre de pages malgré tout mais je me suis forcé à le finir.

Au début, je me suis demandé si mes précédentes lectures surpassaient celle-ci simplement parce que je connais mieux (modestement) le secteur de l’énergie ou parce qu’Attali, Minc, … sont des figures… difficile à dire. Par ailleurs, le livre porte uniquement sur les agro-ressources… on aurait pu s’attendre à voir d’autres solutions énergétiques. J’aurais dû lire le sommaire avant de l’acheter J Mais bon, je suis comme ça, j’y vais au feeling et parfois, je me plante.

Il y a de bonnes choses quand même. L’introduction annonce que le changement est engagé, d’ailleurs les auteurs s’appuient sur les signaux faibles d’Igor Ansoff et quelques exemples pour montrer les signes d’une évolution en cours. Dans la description du contexte, on peut s’amuser aussi de l’expression l’« oildorado » ou encore se souvenir que Rudolph Diesel a inventé un moteur « qui fonctionnait à l’huile d’arachide ». Continuer la lecture

Quelques souvenirs d’Afrique du Sud

Les pages se cornent toujours pendant mes lectures et je suis toujours aussi lent. En attendant de vous livrer quelques passages du livre que je torture (et réciproquement) en ce moment, je me suis dit que pour changer je pouvais retracer ici quelques souvenirs de mes voyages…

Are you ready ? Let’s fly to South Africa ! A plus de 9 000 km de Paris et 12 000 km de New York, le 4 octobre 2009 me voici pour la première fois sur le continent africain en excellente compagnie (même si parfois elle a regretté ne pas être un GPS sur lequel je râle rarement ou en tout cas, moins fort. Pardon !) Sorti de l’aéroport après un rattrapage d’au moins 12h de films que je n’avais pas vus au cinéma et d’environ 6h de sommeil entrecoupé, je m’installais à droite dans la voiture de location : une Renault ! Dingue ça ! Je traverse la planète du nord au sud pour rouler dans une voiture française… cela dit, j’ai eu du mal à reconnaître le modèle ! Non pas parce que le volant était du mauvais côté mais parce qu’en Europe, c’est en fait une Dacia Sandero. Bref… le volant, ce n’est pas une erreur… dans leur héritage, les anglais ont eu le mauvais goût de leur laisser la conduite à gauche.

Cape Town ! en quittant l’aéroport, un immense bidon ville s’étend… Il est conseillé d’être accompagné pour le visiter ?! C’est étrange. Pourquoi vouloir visiter un bidon ville ? Ces amas de tôles… pourtant plus tard, la visite d’un village typique, certes reconstitué, me choquera moins.

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