Première course connectée by UNICEF & Running Heroes

Le monde des objets connectés fait beaucoup parler de lui dernièrement, car il nourrit l’espoir de contribuer à la relance de l’économie. Internet de l’objet par ci avec SigFox, par exemple. Bracelets connectés par là, sans parler de nombreux projets autour du cerveau comme par exemple, Melomind et bien d’autres.

Les initiatives se multiplient aussi bien pour le fun qu’avec des applications industrielles, et c’est heureux.

D’autres font profiter (et se font connaître) des associations ; c’est le cas de la plateforme sportive Running Heroes avec la première course connectée au profit de l’UNICEF. Excellente idée qui a permis de réunir virtuellement 5552 participants dans 36 pays pour récolter plus de 109 000 € pour vacciner des enfants.

Equipe H&Co pour la première course connectée du 19 avril 2015

Equipe H&Co pour la première course connectée du 19 avril 2015

Bravo pour cette magnifique initiative, bravo à notre petite équipe. D’après le classement, notre équipe se classe 1724 sur 1814 alors qu’à l’entraînement, nous sommes classés 424ème et en don 599ème.

Le Temps des Hommes II par l’Institut de Sociodynamique

Ces derniers mois, je me suis investi modestement pour mieux comprendre ce qu’est cette « science de l’action », la sociodynamique ; peut-elle m’aider à avancer plus vite dans ma belle entreprise, à rendre un meilleur service à mes clients, à partager mes convictions autour de projets, …

Le Temps des Hommes II - Institut de la Sociodynamique

Tout d’abord, j’ai partagé quelques soirées de « travail » avec de remarquables personnes. Quand on veut sortir de son univers, il suffit de mettre le pied dans l’univers d’à côté. D’ailleurs, c’est plutôt un portail qu’un univers, puisque l’objet des réunions était de découvrir les expériences de plusieurs entreprises ou administrations qui ont mené des projets avec succès grâce à des concepts et outils inspirés par la sociodynamique de JC Fauvet. Le sujet de notre petit groupe : la stratégie des acteurs.

Ce 5 février 2015, le président de l’université de Dauphine a accueilli quelques 700 personnes venues écouter ce sujet ou encore une table ronde sur l’auto-organisation et l’intelligence collective. Voici quelques photos de l’événement.

5 février 2015 - Cécile Guinnebault

Trois témoignages ont démontré qu’investir dans l’homme est source de performance et de changement. Le « truc », c’est de trouver les bons leviers pour mobiliser et libérer les énergies.

 

5 février 2015 - ChigotEtre heureux au travail pour que la performance soit au rendez-vous ! La table ronde suivante a également revisité la pyramide de Maslow en plaçant au sommet le « besoin d’aimer ». Cocasse, quand parmi les témoins, on a écouté avec attention l’auto-organisation développée au sein des armées françaises.

Après la troisième table ronde, Michel Bon, qui a assisté à l’intégralité des échanges, s’est levé pour conclure avec humour et rappeler aux participants : « Votre devoir n°1 : faire grandir les autres ».

Michel Bon

 

 

Et si votre patron infiltre votre équipe ?

Curieuse expérience que celle vécue ce soir à M6, en compagnie de la société Endemol et de Jean-Claude Puerto, PDG fondateur de UCar.

Lancement de Patron Incognito Par une approche directe NoSite.tv m’a convié avec une dizaine de bloggueurs à réagir aux quarante premières minutes du nouveau magazine d’immersion Patron Incognito. Sensation d’être trop vieux pour blogguer au milieu des invités, je suis quand même flatté de découvrir la fabrique à buzz en pratique. La flute remplie de bulles, on stresse pour le patron, pour les employés et on se paie quelques fous rires devant ces tranches de vie.

 Après la projection, les questions fusent aussi bien vers Jean-Claude Puerto qui s’est livré le premier au voyage d’Endemol, que vers la production représentée par Philippe Stoltz et Catherine Comte  pour comprendre les dessous du magazine. Ces derniers racontent l’envie de filmer des moments authentiques et de bousculer des patrons pour les faire vivre leur entreprise à travers les différents métiers aux quatre coins de la France. Des patrons qui ont pu se déconnecter de l’opérationnel et de la réalité du terrain. Un objectif important est souligné : faire une émission constructive.

Une formidable opération de communication pour le loueur low cost de voitures et utilitaires ! Jean-Claude Puerto profite de cette tribune pour valoriser les métiers de son entreprise. Il attaque les financiers qui, selon lui, agissent avec trop de distance par rapport aux métiers des sociétés, sans en comprendre l’essence (un peu de W Buffet dans le discours en fait, JC Puerto a quand même introduit UCar en bourse en 2011 avec d’abord une descente de l’action puis une progression continue depuis octobre 2011). Il appelle au respect des métiers et à la valeur travail. Un bloggueur lui demande ce qui est important sur ce point selon lui ? « Les détails ! », répond-il en rappelant l’anecdote du fondateur de Mc Donald qui ramasse les papiers sur les parkings des boutiques qu’il visite car c’est ce qui attirera le regard du client et le détournera du fast food. « Tout le monde a sa place dans l’entreprise. », continue JC Puerto convaincu que l’émission apportera un message d’espoir pour remettre l’humain et l’amour du métier bien fait au cœur des entreprises.

 Dès jeudi 7 juin 2012, on pourra découvrir les visages crispés de certains membres des comités de direction de UCar, de Bajen, de O2 ou encore de Colombus Café en apprenant que leurs PDG se sont maquillés pour infiltrer leurs troupes. Endemol promet cependant que chacun ressort grandi de l’aventure, y compris les salariés « trompés » qui ressentent visiblement un choc quand ils découvrent l’imposture (Peut-être quelques regrets de n’avoir pas crié plus fort sur leur patron).

 Est-ce que les « petits chefs » apprendront l’humilité au travers de cette émission ? Est-ce que les grands chefs prendront plus souvent la température en direct ? Peut-être… tout dépend aussi du succès de ce nouveau concept importé des UK.

 

N’hésitez pas à partager vos impressions dès jeudi !

 

Précédente rencontre avec JC Puerto

Hélène & patron incognito

Dimanche 18 mars 2012. Paris Porte de Versailles. Salon Franchise Expo.

Dans le RER, je faisais remarquer à Hélène que l’ambiance de la rame était bien meilleure que lorsque je le prends en semaine. Des amis s’apprêtaient à une promenade parisienne. Des familles souriantes discutaient. Les enfants, plus nombreux, riaient. Nous nous rendions au parc des expositions à Versailles, Hélène devait intervenir à une table ronde du salon Franchise Expo.

Au premier rang, ma fierté grandissait. Caméra au point, prêt à filmer, j’écoutais les participants raconter leurs expériences. Parmi eux, Jean-Claude Puerto, fondateur de Ucar et star sur M6 de « Patron incognito ». Après avoir expliqué l’importance d’avoir une bonne image de soi et de prendre plaisir dans son travail, le PDG de UCar a développé « LE » test de recrutement de ses franchisés :

 

Comment ne pas sourire ? Et pourtant, c’est tellement vrai. Il faut être prêt à se donner et réaliser toutes les tâches. Il n’y a rien de rabaissant à cela et souvent, en aidant Hélène le samedi soir en faisant le ménage, cela devient un moment de calme et de réflexion pour moi. L’investissement personnel se concrétise pleinement.

Dans quelques jours, M6 commencera la diffusion de Patron Incognito, émission à laquelle a participé JC Puerto. J’espère qu’on le voit prendre du plaisir à laver une voiture 🙂 En attendant, retrouvez quelques-uns de ses conseils après les morceaux choisis de l’expérience d’Hélène :

Il y a parfois des moments de découragement et souvent une fierté personnelle à se dépasser et à surmonter des obstacles. Hier encore, derrière la caisse, pendant qu’Hélène remplaçait l’une de ses intervenantes arrêté pour maladie, j’écoutais ma femme s’occuper des enfants et rire avec leurs parents. Parfaite illustration de ce qu’elle souhaitait au travers de ce beau projet, son petit commerce « Viens Jouer A La Maison » à Saint-Germain-en-Laye.

Starbucks Expérience

Le 22 septembre 2011, j’écoutais l’orateur fondateur de Starbucks, Howard Schultz, raconter l’histoire de son entreprise, celle de sa vie. Impressionné par l’enthousiasme de cet homme resté humble, j’ai acheté en sortant de l’amphi son livre « Comment Starbucks Coffee a sauvé sa peau sans perdre son âme ». J’ai corné plusieurs pages en espérant que ma chérie lira au moins mes marques à défaut de tout lire pour s’en inspirer dans son propre projet.

 

Notre story teller conte son aventure avec intelligence et avec cœur. Les différentes parties expriment les sentiments qui l’ont traversé : amour, confiance, souffrance, espoir, courage.

« Au cœur même du marchand, sommeille un désir de raconter une histoire en établissant des connexions sensorielles et émotionnelles. »

 

Evidemment, comme lors de son exposé à l’ESCP Europe, j’ai l’impression d’une campagne de notoriété, d’une histoire romancée pour mieux plaire. Ca marche ! Je vote pour ! Combien de PDG ont le courage de reconnaître des erreurs par écrit ? Combien avouent prendre conseils auprès de proches et d’expert ? Combien suivent les conseils de « subalternes » ? Howard Schultz se prête à l’exercice et décrit ses douleurs comme ses joies.

 

« Oui, il est possible de s’élever, de chuter et de se relever des rêves perdus, de rêver plus grand et de réussir dans notre monde perpétuellement mouvant, sans abandonner ce qui compte le plus. »

 

L’auteur partage ainsi son espoir, son enthousiasme, et invite à trouver les équilibres :

« Entre émotion et discipline. Entre instinct et information. Entre mondial et local. Entre professionnel et privé et bien sûr, entre profit et humanisme. » Et pour lui, ce n’est pas que parole, c’est aussi action : partenaire d’ONG, un des grands rassemblements d’entreprise s’est fait à la Nouvelle Orléans pour aider à reconstruire après la tempête Erika, …

 

C’est intrigant. Le fondateur a construit son entreprise autour d’une culture et de valeurs. Pour ses clients, ses salons de café proposent une expérience. Ses employés s’appellent des partenaires. Etc. Sans faire l’apologie des mouvements SLOW, ce PDG hors norme explique que la croissance pour la croissance ne fonctionne pas : « Poursuivre des objectifs gratifiants à court terme est toujours d’une trop courte portée. »

 

Alors évidemment quand on lit son histoire, on fait des parallèles avec son entreprise et ses projets. Et on rêve.

Starbucks 2.0

Ce midi, je me suis offert une pause enrichissante : l’histoire d’Howard Schultz, fondateur et PDG de Starbucks Coffee. Pour avoir assisté à ce type d’événement dont l’ESCP Europe a le secret, j’ai zappé l’expérience café pour m’installer confortablement dans l’amphi déjà blindé d’étudiants et de quelques anciens.

Prestation impressionnante d’humilité, même si le film d’introduction rappelle quelques classiques hollywoodiens, style : adulé puis trahi, il revient pour gagner. L’homme raconte son aventure avec une grande authenticité et sincérité, qualités nécessaires pour un leader selon lui (en réponse à une question de la salle). Le discours est rodé sur la dimension responsabilité sociétale, voire la pauvreté dans le monde.

H Schultz explique la formidable remontée grâce à un retour aux sources (« Back to the beginning »), à l’envie de donner du sens et de retrouver des valeurs. Le personnage se prête volontiers à une longue salve de questions auxquelles il répond à l’américaine avec spontanéité. Parmi les conseils pour les entrepreneurs : « Faîtes des erreurs, faîtes les vite, reconnaissez les, tuez les et allez de l’avant ! » D’autres étudiants s’interrogent sur les qualités d’un grand leader : « Croyez en votre mission et faîtes confiance. » Il ajoute que les gens ont besoin de suivre des leaders humbles, passionnés et impliqués. La situation économique l’interpelle mais il invite les entrepreneurs à croire en leurs idées et à se lancer. Sur le plan personnel, il raconte qu’enfant, son entourage le protégeait de lui-même, lui rappelant qu’il était issu d’un milieu modeste et que son destin était tracé ; il dit avoir mis de la distance pour pouvoir suivre ses ambitions et surtout, croire en son rêve pour le réaliser.

 

A bientôt pour vous parler de son livre « Comment Starbucks Coffee a sauvé sa peau sans perdre son âme »

Le temps de faire une pause

Sur les 3 livres que j’ai ouverts de front, il y en a un qui a pris de vitesse les autres : « Trop Vite ! » de Jean-Louis Servan-Schreiber. Quelle ironie ! Pourtant l’auteur aurait sans doute préféré que je le lise plus lentement avec autant d’attention que l’intérêt qu’il a pu susciter et que je me mette au calme plutôt que dans le feu du RER connectant quotidiennement mon domicile à mon bureau. Pour relire au calme certains passages, j’ai donc corné, corné et corné quasiment une page sur trois !

Si le temps est le fil conducteur du livre, l’auteur explore les trois piliers du développement durable :

  • Sociétal : tant au travers des tendances politiques qu’au travers des relations aux autres,
  • Economique : l’impact sur la vie des entreprises, le système financier et la consommation,
  • Environnemental : parce que le temps nous est compté…

L’introduction pose le ton, avec du positif : « Nous avons tout pour mieux savoir, comprendre et prévoir. » suivi du négatif (souvent sous forme de question) : « Par quelle étrange malédiction sommes-nous pourtant, collectivement et individuellement, devenus myopes ? » JLSS explique ce mal par « la pandémie du court-termisme ».

Il explique la contagion par le progrès technologique et l’accélération provoquée par Internet notamment. C’est vrai qu’Internet permet un zapping permanent d’un sujet à un autre, de lire des informations toujours plus courtes, de se limiter à l’essentiel ou parfois au superficiel malheureusement… Et cela se propage dans le monde politique comme dans nos entreprises aux plus hauts niveaux. Plusieurs fois, j’ai été témoin de prises de décisions, certes avec élégance mais parfois aussi avec esbroufe, sans recul  et sans prise en compte du long terme (« Après moi, le déluge ! »). Certains ont même reporté leurs réflexions en me disant : « un tel décret mérite un schéma. Sujet suivant ! » Mouais… le monsieur avait raison, j’aurais pu prendre le temps de faire un schéma mais le fameux décret tient sur un A4. Cet exemple illustre pour moi une crainte de JLSS sur la « démusculation » de nos neurones : les « transformations profondes de nos modes d’action et rythmes de travail sont en train de modifier nos comportements, au risque d’atrophier certaines de nos facultés. » L’auteur nous invite a lire l’article de Nicholas Carr : « Is Google making us stupid ? »  Faut-il donc avoir peur des progrès ? JLSS modère la réponse en rappelant que Socrate « s’inquiétait du développement de l’écriture, craignant que les gens ne finissent par confondre les mots écrits avec la vraie connaissance. » Au-delà d’Internet, ce sont tous les nouveaux services qui contribuent au court-termisme : « Vivons dans l’instant, nous en avons les instruments ! ». L’auteur illustre ce point et le fait que « la valeur d’usage commence à supplanter celle de possession » par le Velib, l’autolib, … Reste à voir si le partage dure dans le long terme, si les produits partagés sont maintenus en l’état continuant à rendre les services séduisants.

Le journaliste cite également Robert Rochefort rappelant qu’autrefois « nous avions une conception patrimoniale des objets et de l’acte d’achat. » Ca m’a rappelé les propos d’Yves Carcelle lors des rencontres économiques de Saint-Germain-en-Laye. Le patron de Louis Vuitton expliquait que le luxe avait traversé la crise car les produits sont de « réels investissements » qui apportent aux clients un « supplément d’émotion ». Un sac Louis Vuitton s’achète sans doute avec la même conception qu’autrefois. Quels objets laisserai-je à mes enfants ? Je ne sais pas… cela dit, mon fils aîné allume de temps en temps le synthétiseur que j’ai eu il y a maintenant plus de 20 ans.

La lecture de certains passages a retenu aussi mon attention par rapport à mes garçons. JLSS conte une expérience où on laisse un enfant seul dans une pièce avec un bonbon en lui promettant de lui en donner un 2ème dix minutes plus tard, si l’enfant n’a pas à ce moment mangé le bonbon. Visiblement « la grande majorité des petits mangeait le bonbon tout de suite. » Quand je les observe, je me dis qu’individuellement chacun pourrait craquer tandis qu’en groupe ils pourraient peut-être tenir le coup… Faudra que j’essaie ! Mais comment savoir si céder à certains de leurs caprices nuira plus tard à leur avenir ? J’ai parfois l’impression d’user du prétexte qu’ils sont petits (ou de mes absences) pour répondre à ces pleurs, ces crises, … De la même façon, JLSS écrit : « La science donne de l’espoir, mais elle sert aussi de prétexte à ceux qui préfèrent retarder les mesures contraignantes. »

Je ne peux que conseiller la lecture de ce livre à celles et ceux qui s’interrogent sur leurs propres vies tant personnelles que professionnelles.

La grève autrement : est-ce possible ?

S’il y a bien une chose qui n’évolue pas, c’est la grève. Quelques soient les partis au pouvoir, des manifestations éclatent et malheureusement des casseurs se cachent dans la foule…

Lorsque j’étais lycéen, je me suis laissé également entraîner dans la rue pour crier un mécontentement général contre le ministre de l’éducation de l’époque et ses propositions. Je me souviens de quelques slogans scandées et quand des débordements ont commencé à naître, j’ai rejoint un ami d’un autre lycée pour prendre un verre calmement dans un café.

Aujourd’hui, les manifestations éclatent contre la réforme des retraites et plusieurs personnalités, y compris politiques, ont appelé les lycéens dans la rue. Mais Pourquoi ? Manquait-il de monde ? Manquait-il de voix ? Manquait-il de violence ? Les raisons invoqués par les lycéens : « On ne veut pas travailler si vieux ! » ou « Si les places ne se libèrent pas, nous n’aurons jamais de travail ! » Pourquoi pas ?

On entend ou on lit que tout le monde est d’accord sur le principe d’une réforme mais peu apporte des idées ou des propositions. Certaines ont été prises en compte malgré tout, pourtant, la grogne continue et les lycéens défilent dans les rues permettant à d’autres de casser, de piller et finalement de minimiser les inquiétudes des lycéens soucieux de leur avenir.

Me sentant parfois victime ou otage des manifestants (généralement plus le personnel de transport public que des lycéens), je me suis souvent posé la question comment faire porter un message sans paralyser tout le monde. Pas facile ! Pour les lycéens, il serait cependant si facile de se rassembler dans des classes, organiser des brainstormings géants pour chercher des solutions aux problèmes des retraites en toute modestie et aussi avec toute la fraîcheur de la jeunesse, mettre à profit une intelligence collective plutôt que défiler dans des rues avec comme seul objectif de dire : « nous étions nombreux ! »  Internet permet déjà de dire qu’on est nombreux (un exemple par ici : 1 million de non grévistes).

Si les lycéens sont si inquiets pour leur avenir, ils peuvent aussi le prendre en main autrement qu’avec des solutions du passé.

De même pour les grévistes d’entreprise, pourquoi ne pas faire la grève autrement ? Pourquoi ne pas mobiliser la main d’œuvre manifestante pour des actions d’intérêt général ? Je suis sûr que d’autres idées pour mieux faire entendre les messages tout en montrant une attitude positive et constructive.

Alors Stop La Grève et à vos idées pour faire bouger les choses dans le bon sens !

Si nous changions le monde

« 80 Hommes pour changer le monde » fait partie de ces livres qui donnent envie de rencontrer des personnes exceptionnelles, de voyager et d’entreprendre.  Quelques années avant le livre de Dominique Nora (« Les pionniers de l’or vert », voir l’un de mes précédents articles par ici), Sylvain Darnil et Mathieu le Roux ont fait le tour de la planète pour dresser les portraits de « personnalités qui (les) inspirent », des « alter-entrepreneurs ». Ces entrepreneurs rencontrés par Sylvain Darnil et Mathieu le Roux ont d’exceptionnel (les auteurs les appellent aussi des « héros ») d’avoir choisi à un moment ou un autre de leur vie d’écouter la petite voix intérieure pour donner du sens à leur vie professionnelle (si on peut distinguer vie pro et vie perso pour ces Hommes). Une autre de mes lectures m’a rappelé une parole du père de la philosophie qui colle avec la quête des 2 aventuriers de « 80 hommes pour changer le monde » ; Socrate  répond à ses disciples avant de boire la ciguë : « La Grèce est grande, et l’on y trouve un grand nombre de personnes habiles. Et il y a bien des pays étrangers : il faut les parcourir tous, et les interroger pour trouver cet enchanteur, sans épargner ni travail ni dépense. Il n’y a rien à quoi vous puissiez employer votre fortune plus utilement. Et puis, il faut aussi que vous le cherchiez parmi vous. Car vous ne trouverez peut-être personne plus capable de faire ces enchantements que vous-mêmes. »

Entreprendre

Comme beaucoup des livres que j’ai pus lire, j’ai corné un grand nombre de pages, touché par l’expérience des auteurs et aussi par ces hommes et femmes. Au-delà de l’idéalisme porté par ces biographies, j’admire la réussite de ces entrepreneurs à développer des sociétés, donnant du travail à des hommes et des femmes, plus que des salaires, du sens, trop souvent oublié ou perdu dans nos entreprises occidentales. Ces nouveaux dirigeants se battent pour des résultats sur le long terme mettant un point d’honneur à équilibrer les drivers financiers et les drivers développement durable.

Voyager

Ce récit de voyages m’a rappelé les rencontres professionnelles que j’ai eues à Seattle, New York, Austin, New Delhi, Amsterdam, Tokyo, … Des paysages, des vies, des idées partagées, des succès, des rêves…  Sylvain Darnil et Mathieu le Roux citent Oscar Wilde : « il est important d’avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit ». L’expérience des auteurs renforce l’idée que Montaigne se faisait sur les voyages qui forment la jeunesse.

Grandir

Curieusement, même si mon plus grand fils n’a que 8 ans, l’aventure de ces 2 jeunes gens m’a projeté dans l’avenir de mes 3 enfants, m’a donné l’espoir de pouvoir leur offrir un jour un voyage similaire pour les aider à prendre conscience de leurs chances et de donner toujours plus de sens à leurs vies. Maximilien Rouer, fondateur et président de BeCitizen, préface l’ouvrage en affirmant que ces « jeunes ultra-diplômés, certains débutants et d’autres plus expérimentés, qui hier auraient postulé dans les plus grands groupes, et aujourd’hui rejettent ces structures pour leur manque de sens, ou ne les conçoivent que comme un passage obligé pour rendre efficace leur engagement suivant… » puis, plus loin : « Cette nouvelle génération se prend en charge, ayant réalisé précocement que nos aînés ont trop à faire pour maintenir leurs privilèges. »  J’espère sincèrement que mes petits monstres s’enthousiasmeront un jour pour une telle aventure.

Développement durable

Celles et ceux qui souhaitent dépasser la définition du développement durable trouveront dans ce livre la plus belle illustration. Nos 2 auteurs ont en effet rencontré des entrepreneurs impliqués sur le volet social et sociétal comme Yunus Muhammad et la Grameen Bank donnant accès au crédit aux plus défavorisés (Inde) ou encore Lerner Jaime au Brésil dans le domaine de l’urbanisme. J’ai apprécié l’originalité du projet de Garth Japhet, en Afrique du Sud, avec une télé-réalité éducative. Le volet environnement est également largement abordé avec de nombreux exemples sur la gestion des déchets ou encore la transformation du process de la société Safechem remplaçant un produit polluant par un service plus respectueux de la nature. Cet été, j’ai lu également l’histoire de Guy et Neca Marcovaldi et leur projet Tamar à mes enfants qui ont été attentifs à l’aide portée aux tortues des plages brésiliennes. Quant au volet économie, tous cherchent à développer des entreprises rentables et à attirer les investisseurs à tenir compte du sens profond porté par leurs idées. On pourra retenir l’exemple d’Amy Domini et du premier index boursier éthique, le Domini Social Index.

Si vous n’êtes pas encore convaincu de lire ce récit qui a obtenu le prix littéraire des droits de l’Homme 2005, parcourez le site web des auteurs : www.80hommes.com