Propagande verte et amitié insoutenable

Mes parents ayant lu « L’écologie en bas de chez moi », de Iegor Gran, font leur « petit geste » de recyclage en me l’offrant. Ni roman, ni essai, l’auteur livre ses impressions sur la propagande verte de ces dernières années et sur une amitié sacrifiée sur l’autel de l’éco-idéologie (ou l’inverse idéo-écologie).

Qu’est-ce qui tient du roman ? Qu’est-ce qui tient de l’autobiographie ? Pas facile à dire… Il écrit dans son texte : « Misérable est l’écrivain qui se sert de son imagination pour produire des textes nouveaux. » Wikipédia est pauvre en information sur Iegor Gran ; en le googlant, on finit par trouver une biographie des écrivains franco-russes plus complète. Il a donc bien fait l’Ecole Centrale Paris et comme Boris Vian, CNISF.org ne le référence pas dans son répertoire des ingénieurs français.

Son livre est sorti quelques jours avant l’annonce de Nicolas Hulot comme candidat à la Présidence. On peut imaginer les cauchemars de l’auteur cette nuit là et ce que cela donnera s’il est élu…

Si l’auteur attaque « la propagande » portée par les écologistes, soutenue par les entreprises qui y voient une opportunité, Iegor semble attristé par la disparition d’une amitié autrefois sincère.

Pour apprécier la démonstration, il faut garder une ouverture d’esprit et ne pas être allergique aux notes de bas de page de l’auteur (qui prend plaisir à ouvrir des parenthèses par ce moyen).

Pas facile de construire quand détruire est si simple

Au 56ème étage de la Tour Montparnasse, je suis venu écouter notamment JP Goux et d’autres illustres personnes débattre sur le green business : le business mise green par Générations d’idées. Marc Guillaume a ouvert la soirée expliquant que si l’Europe se préoccupe de son air, l’Asie s’inquiète pour ses terres et la qualité de l’eau tandis que les américains abordent le sujet par l’innovation. Des questions ont fusé autour des énergies, des habitudes de consommations et des initiatives locales (type EcoWatt en Bretagne).

Les discussions se sont installées un instant autour des indicateurs : on a opposé la nécessité de mesurer les choses à la simplicité d’un discours invitant au changement. Les voitures ont été citées grâce à l’évolution technologique des moteurs et la pédagogie de la pub automobile affichant un indicateur CO2. Je n’ai pas osé dire que mes enfants – bien qu’intelligents – ne comprendront sans doute pas tout de suite ce que cela signifie. Sans doute suis-je trop facile en acceptant de leur offrir une console dont le bilan carbone est mauvais mais dont le rêve du jeu reste plus fort pour leur jeune conscience carbonique ? Ils sont plus attirés par le bénéfice plaisir du jeu que l’angoisse d’émettre des GES tout au long du cycle de vie de leurs consoles. Comment puis-je changer cela ? Couper la tv ? Internet ? Les retirer de l’école et autres activités associatives où d’autres enfants prennent plaisir avec ces objets ? Hors de question !

Reparti vexé d’avoir été coupé dans sa question qui tardait à sortir, un jeune homme rageait dans l’ascenseur parce qu’il ne comprenait pas que les consommateurs à qui on demande d’économiser l’énergie réclament une part de richesse. Il s’insurgeait disant qu’on ne le payait pas lui pour ne pas avoir de voiture, etc… Malgré les 56 étages à descendre, là encore, je n’ai pas osé lui dire de prendre le problème dans l’autre sens. Certes, il n’est pas payé pour ne pas rouler en voiture et donc il économise l’achat du véhicule, l’assurance, l’essence, l’entretien, … Sur Paris il peut le faire, à Distroff beaucoup moins (publicité gratuite et subliminale pour mon village d’enfance). Cette économie, il en a peut-être conscience, d’autres non ou encore une fois, d’autres ne peuvent faire autrement qu’avoir une voiture. J’ai d’ailleurs été surpris que pour l’initiative EcoWatt, personne ne dise qu’en fait RTE gagne sur la gestion de la pointe couteuse pour le gestionnaire de transport et le consommateur économise également sur sa facture en plus de faire un geste héroïque.

Pas facile d’aller au bout de la route quand elle est sinueuse et longue.

Pas facile de rêver quand les héros n’existent plus.

Pas facile de construire quand détruire est si simple.

Vidéo et développement durable

Remise des prix du BeGreen Festival

Henri Van Melle (Fondation Loïc Peyron) et un représentant de l'ADEME

Jeudi 19 février, BeGreen a remis les prix de son second festival de vidéos sur le thème du développement durable dans les studios de RTL2 ! L’idée est simple : solliciter le grand public à réaliser des petits films autour de la biodiversité, l’eau, les énergies, les déchets, le climat, les transports, … Diffuser sur Internet via la plateforme Wat.TV, les films sensibilisent un large public.

Les gagnants, la plupart du monde cinématographique ou de la publicité (sauf la CCI de la Réunion), ont réalisé des films d’une grande qualité et plein d’humour. Vous pouvez revoir les nominés par ici. Après chaque projection, les prix ont été remis par les sponsors et partenaires : Samsung, Ecoemballage, l’ADEME, le MEEDDM, … Laurent Stefanini (ambasseur délégué de l’environnement du MEEDDM) a souhaité que ces films soient massivement diffusés en France comme à l’étranger pour accélèrer les prises de conscience sur les enjeux de l’environnement et développer le maximum d’actions « vertes ». La soirée s’est conclue sur un cocktail sympathique et l’espoir d’être présent sur scène pour la version 2010 !

La prochaine édition sera lancée pendant la semaine du développement durable, début avril 2010. Si vous avez des idées de scénario, de musique, …,  mes trois petits acteurs comptent sur vous !