Jacques a dit : « Devenir Soi » !

Devenir SoiEt voici ma première lecture sur mon Kindle, si je n’ai pas pu plier les pages, c’est quand même plus facile puisque tout ce que j’ai pu surligner est enregistré dans un fichier. Pour les citations, un copier-coller suffit.

Le dernier livre que j’ai lu de Jacques Attali m’avait déjà fait constater qu’il écrit régulièrement sur un modèle : un diagnostic sombre du passé, un présent qui nous conduit vers un avenir médiocre sauf si… Sauf si on réagit !

« Dans un monde aujourd’hui insupportable et qui, bientôt, le sera bien plus encore pour beaucoup, il n’y a rien à attendre de personne. Il est temps pour chacun de se prendre en main. »

En relisant mes notes de « Survivre aux crises », je m’étonne que le récit ait évoqué les mêmes souvenirs qu’à l’époque : « Carpe Diem », Morrison, … C’est un autre chanteur qu’il cite dans les exemples de gens qui ont pris en main leur destin : Kurt Cobain !

« Après l’échec de ses premières formations, entre 1985 et 1989, il rassemble ceux qui finiront par former le groupe Nirvana avec lequel il sort en 1989 l’album Bleach ».

 

Le diagnostic et l’avenir qu’il pose sont des plus sombres. Le vocabulaire choisi relève de la prophétie :

« L’ascension du Mal semble inéluctable. »

Jacques Attali nomme celles et ceux qui se laissent vivre les « résignés-réclamants » :

« ils sont consommateurs égoïstes de services publics qu’ils ne songent plus eux-mêmes à rendre aux autres. » (j’étais obligé de souligner ce passage sur les services publics)

« Par peur. Par paresse. Par passivité. Ils survivent au mieux, trouvant parfois de minces bonheurs dans les anecdotes de leurs destins. »

 

Cette fois, l’auteur pointe des expériences positives, des étoiles au milieu de ce ciel sombre. Il cite des artistes, des entrepreneurs, des bénévoles, … Il faut agir par soi-même, sans rien attendre des autres. Mais ce n’est pas parce qu’on a rien à attendre des autres, qu’il ne faut pas faire attention aux autres. Il multiplie les exemples aussi bien dans le temps que dans l’espace. L’auteur est intarissable et sa culture est incommensurable.

L’idée est donc « d’être aussi utile aux autres, et d’aider le monde à échapper à l’irrésistible ascension du Mal. »

Alors, si tu as de l’énergie, Jacques Attali propose, comme Nietzsche avec son « deviens ce que tu es », de « Devenir soi » : « il faut surtout agir, au lieu de rêver à un avenir meilleur sans le provoquer ».

Jacques Attali nous invite à comprendre ce qui nous freine, qui nous maintient dans notre « confort de l’aliénation » parce que, dit-il, « le monde appartiendra à ceux qui osent et oseront refuser d’être « résignés-réclamants » pour prendre le pouvoir sur leur propre vie ». Il trace un chemin en 5 étapes : « Prendre conscience de son aliénation », « se respecter et se faire respecter », « Ne rien attendre des autres », « Prendre conscience de son unicité » et « se trouver, se choisir ».

Facile et rapide à lire, chacun trouvera sa recette et qui sait, se lancera peut-être à la conquête de sa lumière !

Attali et les crises

Ma sale habitude de corner les pages a encore frappé avec cet ouvrage d’Attali : « Survivre auxcrises ». Je garde des sentiments mélangés à la lecture de ses conseils. Tout d’abord, la première partie ressemble tellement à une réécriture des précédents livres de l’essayiste. C’est déprimant : un pessimisme sur l’avenir et les crises qui se répèteront. Je m’attendais à plus positif puisqu’il joue avec le verbe survivre en l’écrivant parfois sur-vivre.

« Le marché n’a aucun intérêt à ce que les gens meurent trop vieux,  à ce que les entreprises durent, à ce que les nations persistent. »

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Un bref article sur l’avenir de l’éducation

Le titre est prétentieux, j’en conviens mais il se veut un clin d’oeil au livre deJacques Attali, « Une brève histoire de l’avenir ». Cet essai publié début 2007 propose un décryptage de l’histoire pour mieux comprendre l’avenir et se préparer à un futur sombre qu’aimerait éviter Jacques Attali… Il y aurait beaucoup à discuter, à questionner, à débattre sur les 3 vagues (hyperempire, hyperconflit et hyperdémocratie). Cependant, je ne vais décorner que les pages qui concernent l’enseignement et l’éducation. N’est-ce pas le point de départ de tout avenir ? Apprendre, être et devenir. L’économiste écrit d’ailleurs que le « savoir deviendra, plus encore qu’aujourd’hui, un actif majeur, toujours remis en cause par les innovations. » Ca me paraît plus en lien avec mon modeste site de soutien scolaire et surtout, en cette fin novembre 2009, avec le grand emprunt dont l’une des priorités concerne l’enseignement.

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