La chasse aux incivilités de la SNCF

Les médias font la publicité de la hausse des amendes dans les transports ferrés… Enfin, j’ai surtout vu SNCF. J’ai du mal à imaginer cette chasse dans la ligne 13 de la RATP aux heures de pointe quand des pousseurs vous invitent presqu’à grimper sur les sièges, si possible en moins de 20 secondes.

Punir donc… Je ne suis pas fumeur mais j’arrive à accepter qu’une personne excédée par un retard puisse fumer sur un quai. J’apprécie trouver un siège propre aussi et il est plutôt rare en allant au travail de voir des usagers poser leurs pieds sur les fauteuils. Punir sera-t-il plus efficace que les poésies sur les chewing-gums ou journaux de la RATP ? Ne faudrait-il pas punir la jolie fille devant moi qui engloutit des gâteaux d’avoine pour son régime dont elle n’a pas vraiment besoin ? En plus, elle fout des miettes partout ! Ou encore cette vieille dame fatiguée qui tousse et va contaminer les passagers d’une grippe ou autre virus qui coute si cher à la sécu. Il y a aussi un homme, sans doute ouvrier, qui vient de finir un chantier et qui rentre se laver, en tout cas il en a besoin, et se coucher probablement après un chantier nocturne. Il est appuyé contre la paroi et sa main s’accroche à la barre. Le prochain qui se frottera au mur se salira et celle qui attrapera la barre aura la désagréable sensation de la sueur laissée par ce zombi, ce survivant, pire, c’est peut-être un entrepreneur…

Punir… Pourquoi ne pas les flasher comme les automobilistes ? Ca rapporterait plus et on pourrait évident financer le ménage plus régulier des wagons. Non ? Je plaisante…

Il y a effectivement des comportements qui mériteraient d’être découragés car les insultes existent et pas seulement vers le personnel SNCF mais plus souvent entre passagers. Les haut-parleurs ne sont pas toujours de bonne qualité mais ils pourraient servir à diffuser de la bonne humeur. Il suffit de voir le sourire de certains passagers quand un conducteur ose de l’autodérision.

 

Et pourquoi ne pas encourager aussi les plus civilisés ? Une histoire a circulé concernant un voyageur ayant eu un comportement trop joyeux… Au lieu de se limiter à un interrogatoire au poste, pourquoi ne pas le féliciter publiquement (Voir article ici : http://www.legorafi.fr/2012/09/03/trop-souriant-dans-le-metro-il-finit-en-garde-a-vue/) ? Lui offrir une semaine de pass navigo ? Un point sur un permis bonne conduite ou émerveilleur public ? Que dire des contrôleurs, des services de sécurité, des gendarmes, de la police, … pour qui cela pourrait aussi être intéressant de pouvoir récompenser de temps en temps au lieu de réprimer sans cesse ? Je ne dis pas qu’il faut arrêter les contrôles mais qu’on pourrait aussi positiver et encourager les ‘bons’ savoir être. Je suis persuadé qu’on peut trouver des encouragements peu couteux.

 

Quoiqu’il en soit, n’attendons pas et sourions dès maintenant !

I want to believe

La brume a envahi l’espace…

Elle masque la Seine et obscurcit le ciel.

Les quelques lampadaires diffusent une lumière orangée

Trop faible pour guider les pas des mines grises.

 

Anormal, celui qui veut traverser la brume.

Suspect, celui qui est convaincu de réussir.

Fou, celui qui se lance.

 

La chaleur cède la place au froid.

L’obscurité s’étend.

Les cauchemars empoisonnent la nuit.

 

Dans la brume, les héros doutent.

Ils ne sont plus éternels,

Rarement exceptionnels.

 

La brume paralyse,

Incitant à l’oisiveté.

Allumer sa lampe dans l’obscurité,

C’est s’exposer aux tirs croisés

Des défenseurs de la passivité.

 

Anormal, celui qui tire sa fierté de l’effort.

Suspect, celui qui crie ‘I want to believe’.

Fou, celui qui va au bout de ses rêves.

 

Pourtant… La brume n’est pas si épaisse.

Il suffirait de se tenir la main.

Il suffirait d’un rêve partagé.

Il suffirait d’y croire, de sourire à la brume et de la traverser.

Faîtes vos jeux avec Philippe Gabillet

Ce n’est pas un hasard si j’ai lu ce livre, « Eloge de la Chance ou l’art de prendre sa vie en main » de Philippe Gabillet. Il s’agit simplement de la suite d’une rencontre faite en 2006. Alors que je tentais ma chance pour rejoindre les bancs d’une grande école de commerce, Philippe Gabillet jouait le rôle du méchant flic pendant l’entretien de recrutement. A la rentrée, il citait déjà Pierre Doré : « La meilleure façon pour atteindre ses objectifs, c’est d’aider ceux dont on a besoin à atteindre les leurs. »

 

Excellent professeur de Leadership ou Behaviour Management, plusieurs années plus tard, j’ai eu envie de retrouver un peu de son enthousiasme. Que lire après avoir apprécié « La liste de mes envies » de Grégoire Delacourt ?

Tout commence comme une histoire, sur une anecdote, une observation de la vie quotidienne que chacun peut faire. L’auteur plante le décor et définit la chance :

« Faire l’éloge de la chance, ce n’est donc pas vanter les mérites du hasard, mais bien ceux de la sensibilité, de l’optimisme et de l’action face aux contingences du destin et parfois de la fatalité. »

Je ne pouvais que corner plusieurs pages de ce livre qui donne les recettes de la chance :

 « Ouverture d’esprit, extraversion, optimisme, créativité, et intérêt pour les autres, tels sont quelques-uns des traits distinctifs des individus qui semblent habités par la chance. »

Un chanceux montre un immense respect pour « la cadence du monde », s’adapte, rebondit, … il provoque les événements dans l’objectif qu’il s’est fixé : « Vivre en mode chance, c’est non seulement saisir les occasions et rebondir sur les incidents de parcours ».

Les quatre secrets de Philippe Gabillet sont : intention, disponibilité intérieure, recyclage positif et connexion. Le professeur illustre ses propos en citant à son tour :

  • ·         Eugène Labiche : « les chanceux sont ceux qui arrivent à tout,  et les malchanceux ceux à qui tout arrive. »
  • ·         « La Chance est pareille à l’Expérience, dont Aldous Huxley nous rappelle qu’elle « n’est pas dans ce qui arrive, mais dans ce que nous allons faire de ce qui va nous arriver. » »
  • ·         Louis Pasteur : « le hasard ne favorise que les esprits bien préparés. »
  • ·         Daniel Boulanger : « il ne suffit pas de dire aux gens Bonne Chance. Il faut aussi la leur offrir. »

 

L’auteur conseille également : « décider d’entrer en contact avec l’autre, c’est à la fois accepter l’idée que cette rencontre ne puisse mener à rien mais c’est aussi être capable d’anticiper tout ce qu’elle pourrait représenter de positif dans l’avenir. »

Et prévient :  « Colère, envie, mesquinerie, défiance, nombrilisme, manque de curiosité sont parmi les ingrédients de base de ce cocktail létal à même d’empoisonner la plus favorable des opportunités. »

Conseille encore : « il faut savoir « switcher » en toutes circonstances entre attention et concentration, entre disponibilité et décision, entre vigilance et passage à l’action. »

Constate enfin : « il semble que la chance déteste la routine et les chemins balisés mais apprécie grandement la variété et les chemins de traverse. »

Sa conclusion est un bonheur puisqu’il termine sur un rêve (j’en ferais un court métrage avec mes enfants d’ailleurs !) et au lieu de souhaiter Bonne Chance à son lecture, il préfère « souhaiter Bon Effort. »

 

A lire absolument !

Que feriez-vous avec la cagnotte de l’Euromillions ?

Le roman « La liste de mes envies » est apparu sur le piano chez mes parents cet été. Mes contacts Facebook avaient publié quelques avis positifs et à l’occasion d’un déjeuner avec l’auteur de la révolution bleue, l’envie de le mettre sur ma liste de lecture s’était affirmée.

Grégoire Delacourt dessine une héroïne contemporaine. Ses superpouvoirs ? Aimer. Savoir trouver la beauté des instants, des gens, des échanges. Agir selon ses propres convictions.

L’auteur nous offre quelques phrases magnifiques. Appréciez :

« Apres le désir toujours vient l’ennui. Et il n’y a que l’amour pour venir a bout de l’ennui. »

Ou encore :

« De la violence ordinaire enfin. De la douleur mesquine. De la tristesse qui ne sort pas. »

Je crois que ces deux citations résument à merveille ce roman.

 

Bonne lecture !

11 m/s pour décrocher la Lune

Parfois en rêvant, on trouve le courage de se lancer et plutôt que de redescendre sur terre, d’inverser l’ordre des choses et de s’élever plus encore.

Parfois en osant, on fait simplement des rencontres, on développe des idées qui auraient pu rester sans suite, …

Parfois en donnant de son temps, on reçoit de belles richesses en retour.

 

11 m/s, c’est la vitesse de libération.

 

Alors pourquoi avoir honte de ses rêves ou peur d’admirer ?

 

A l’occasion de la présentation de Innovation Lab de la Harward Business School dans Challenge de ce début juin, Gordon S. Jones donne 10 conseils dont celui d’être décomplexé d’avoir des héros. Mark Zuckerberg fait évidemment partie des siens.

 

C’est vrai, il y a la peur d’aimer, d’être fan, la honte d’avouer vos préférences, de ne pas savoir expliquer pourquoi telle ou telle chose vous fait vibrer, d’être pris pour un extraterrestre parce que vous appréciez un artiste inconnu pour diverses raisons que ce soit pour son courage, pour ses idées ou tout autre valeur. Heureusement il y a des pages facebook pour dire j’aime ce groupe, ce livre, les idées de cette femme, la force de cette homme… Si jamais quelqu’un vous prend en flagrant délit d’admirer, vous pouvez vite décocher la page tout en continuant à y jeter un œil de temps en temps, discrètement.

Il est tellement facile de sombrer dans la critique négative car rien n’est parfait, rien n’est tout blanc ou tout noir. Comment peut-on dire aimer les cours d’un excellent prof d’économie qui est passé par la case prison pour ses frasques sexuelles ? Ai-je le droit de rêver du concorde qui a tué des gens pour son dernier vol ? Puis-je apprécier des travaux manuels alors que j’ai fait de grandes études ? On pourrait me classer dans un courant politique, pire croire que j’appartiens à une secte, ou encore m’enfermer dans de fausses images.

D’ailleurs, on recommande de verrouiller les profils sur les réseaux sociaux au cas où vous auriez le mauvais gout d’aimer des choses si différentes de votre patron ou futur employeur. Un peu de bon sens ! Mon profil est ouvert et je n’ai pas peur d’y exprimer la fierté que me procure mes enfants, de publier un poème pour dire à ma femme que je l’aime, d’être amis avec des élus locaux dont je ne partage pas toujours les idées tout en admirant leur investissement personnel pendant les élections ou quotidien, de faire de la pub pour le roman d’un ami dont le courage m’impressionne ou pour un patron qui a trouvé le moyen de faire une campagne low cost pour son entreprise, …

 

Partagez vos rêves, poursuivez les !

 

On ne sera pas tous « l’élu », mais on peut aider les héros à se révéler,  à rêver, à oser. N’ayez pas peur d’admirer !

Et si votre patron infiltre votre équipe ?

Curieuse expérience que celle vécue ce soir à M6, en compagnie de la société Endemol et de Jean-Claude Puerto, PDG fondateur de UCar.

Lancement de Patron Incognito Par une approche directe NoSite.tv m’a convié avec une dizaine de bloggueurs à réagir aux quarante premières minutes du nouveau magazine d’immersion Patron Incognito. Sensation d’être trop vieux pour blogguer au milieu des invités, je suis quand même flatté de découvrir la fabrique à buzz en pratique. La flute remplie de bulles, on stresse pour le patron, pour les employés et on se paie quelques fous rires devant ces tranches de vie.

 Après la projection, les questions fusent aussi bien vers Jean-Claude Puerto qui s’est livré le premier au voyage d’Endemol, que vers la production représentée par Philippe Stoltz et Catherine Comte  pour comprendre les dessous du magazine. Ces derniers racontent l’envie de filmer des moments authentiques et de bousculer des patrons pour les faire vivre leur entreprise à travers les différents métiers aux quatre coins de la France. Des patrons qui ont pu se déconnecter de l’opérationnel et de la réalité du terrain. Un objectif important est souligné : faire une émission constructive.

Une formidable opération de communication pour le loueur low cost de voitures et utilitaires ! Jean-Claude Puerto profite de cette tribune pour valoriser les métiers de son entreprise. Il attaque les financiers qui, selon lui, agissent avec trop de distance par rapport aux métiers des sociétés, sans en comprendre l’essence (un peu de W Buffet dans le discours en fait, JC Puerto a quand même introduit UCar en bourse en 2011 avec d’abord une descente de l’action puis une progression continue depuis octobre 2011). Il appelle au respect des métiers et à la valeur travail. Un bloggueur lui demande ce qui est important sur ce point selon lui ? « Les détails ! », répond-il en rappelant l’anecdote du fondateur de Mc Donald qui ramasse les papiers sur les parkings des boutiques qu’il visite car c’est ce qui attirera le regard du client et le détournera du fast food. « Tout le monde a sa place dans l’entreprise. », continue JC Puerto convaincu que l’émission apportera un message d’espoir pour remettre l’humain et l’amour du métier bien fait au cœur des entreprises.

 Dès jeudi 7 juin 2012, on pourra découvrir les visages crispés de certains membres des comités de direction de UCar, de Bajen, de O2 ou encore de Colombus Café en apprenant que leurs PDG se sont maquillés pour infiltrer leurs troupes. Endemol promet cependant que chacun ressort grandi de l’aventure, y compris les salariés « trompés » qui ressentent visiblement un choc quand ils découvrent l’imposture (Peut-être quelques regrets de n’avoir pas crié plus fort sur leur patron).

 Est-ce que les « petits chefs » apprendront l’humilité au travers de cette émission ? Est-ce que les grands chefs prendront plus souvent la température en direct ? Peut-être… tout dépend aussi du succès de ce nouveau concept importé des UK.

 

N’hésitez pas à partager vos impressions dès jeudi !

 

Précédente rencontre avec JC Puerto

Ombres et Lumières, Jean-Pierre Goux, édition Hugo & Cie

Sur ma page Facebook, Jean-Pierre me demandait si le second tome de Siècle Bleu m’avait plu. Cela faisait 2 ans que j’avais fini Siècle Bleu et j’attendais la suite avec impatience. Jean-Pierre a été très généreux puisque ce deuxième volet est riche en rebondissements et aurait pu très bien faire l’objet du tome 2 et du tome 3. J’ai simplement adoré !

L’aventure des héros reste exceptionnelle et l’auteur mêle fiction et réalité avec brio. J’ai même l’impression d’une plus grande fluidité dans l’écriture. Les actions se multiplient, les événements dévoilent les intérêts des différents personnages avec subtilité et l’auteur raconte son rêve bleu avec une ambition grandissante.

La saga Siècle Bleu se lit réellement sur plusieurs dimensions : c’est d’abord une histoire dont les Américains pourraient faire un blockbuster. Qui sait peut-être qu’un français pourrait s’en charger d’ailleurs (Luc Besson y trouverait son compte, sinon mon frangin après son premier long métrage en préparation). Une autre dimension décrypte les arcanes de la finance criminelle ou d’autres actualités. Dimension scientifique, dimension humaine, … La dimension la plus importante repose sur l’espoir d’un monde meilleur et chaque héro d’Ombres et Lumières reprend les propos du chef navajo Hozho : « Résister, c’est créer la beauté (…). Créer la beauté, c’est résister. Il faut retrouver le sacré sur cette terre profanée et se rappeler que nous appartenons à un Tout bien plus vaste. »

J’ai retrouvé des rêves d’enfant, parfois oubliés, parfois ajournés, certains réalisés. Les références au passé comme l’ancrage dans l’actualité (par exemple, la mise en orbite de Dragon par SpaceX) sont autant de preuves de la possibilité d’une évolution plus ambitieuse et surtout meilleure.

Contrairement au premier tome qui s’achevait sur une intrigue qui relève du crime par son auteur (maintenant moins puisqu’on peut lire les 2 tomes sans attendre 2 ans), le deuxième volet a une fin même si plusieurs suites restent possibles.

 

Jean-Pierre, si tu lis ces quelques mots : merci. Je serai plus patient pour la suite et si besoin, je répondrais présent à ton appel pour « donner une tournure concrète à certaines des idées exposées dans le livre. » Je crois que tu as su réaliser un premier rêve avec cette saga et j’espère que tu ne cèderas pas à la tentation face à ce qu’il reste à accomplir. J’ai relevé ce passage important dans ton livre : « Chaque être humain naît avec un ou plusieurs rêves. La vie est une lutte perpétuelle entre la volonté de les réaliser et la tentation de s’en détourner. » En démarrant cet article, je me suis remémoré comment j’ai fait ta connaissance, comment l’ombre a laissé la place à la lumière, la lumière extrême même : www.extreme-light-infrastructure.eu . J’ai souri. 

 

Aux naufragés du web qui ont atterri sur ce billet, je vous recommande vivement la lecture d’ « Ombres et Lumières ».

Bonne lecture.

 

PJ : le trailer

 

Voyage d’un apprenant

 

L’apprentissage se vit comme une aventure avec des obstacles, des rencontres et des découvertes. Le plus important, c’est de prendre plaisir à ce voyage et de le conduire à son terme.

 

Pour les enfants, l’enseignement est une obligation tandis que pour les adultes, cela reste un choix qui se fait avec humilité et ouverture d’esprit.

C’est pour ces raisons que nos enfants ont besoin d’attention tout au long de leur parcours scolaire pour lever les obstacles, parfaire leurs connaissances et construire leurs compétences.

 

Passer de l’ignorance d’un sujet à sa connaissance, puis à la compétence est un voyage plus facile à réaliser quand on le fait accompagné et avec enthousiasme. Dans mon précédent billet, j’appréciais les anecdotes de Dennis NT Perkins. Quand il aborde l’apprentissage et la patience qui s’impose au leader (à l’enseignant, au coach, aux parents, …), il raconte une histoire personnelle attendrissante. Son fils avait atteint l’age de conduire et Perkins lui avait longuement préparé à la conduite et à l’entretien de son véhicule. En particulier, il avait insisté sur la jauge d’huile pour protéger le moteur. Arriva alors le jour où le voyant vira au rouge. Le jeune homme heureux d’avoir fait attention à la jauge demanda à son père huile et entonnoir. Il revint plusieurs fois à la charge en quête de matériel pour accomplir sa tâche avec le plus grand soin. Il sollicita une dernière fois son père occupé par ailleurs et se plaignit de la lenteur de mise à niveau. Découvrant la scène Perkins se rendit compte qu’il avait bien enseigné le suivi de l’indicateur mais n’avait pas montré à son enfant comment remettre efficacement de l’huile dans le moteur. Son fils essayait de remplir par la jauge.

 

Chez l’adulte, l’apprentissage peut s’avérer plus compliqué. On illustre souvent le cerveau comme un verre rempli d’eau. Pour y injecter de nouvelles idées, il faut alors accepter de vider un peu du contenu, faire de la place pour y ajouter un nouveau contenu sinon le verre déborde. Toutefois, l’adulte choisit de reprendre des études. Qu’importe la motivation (pur plaisir, nécessité pour sortir d’une crise, …) !

Lors d’une formation continue, la formatrice illustra le chemin à parcourir par les 4 phases suivantes : II, CI, CC et IC. Elle donna l’exemple d’une personne souhaitant apprendre à jouer du piano. Au démarrage, l’apprenant est en phase 1 : inconscient et incompétent (II). L’envie est là mais la personne n’a pas conscience de la difficulté, du chemin, et se heurte à son incompétence. Puis, notre futur pianiste prend conscience du travail à accomplir et entre ainsi dans la seconde phase : conscient et incompétent (CI). Si un adulte peut s’accrocher dans cette phase, l’enfant a souvent besoin d’accompagnement, d’encouragement, … L’apprenant sort généralement de ce stade, le plus dur, avec plaisir et devient conscient et compétent (CC). Cette avant dernière phase souligne la nécessité pour l’apprenant de fournir consciemment un effort intellectuel afin de mettre en œuvre sa compétence de pianiste. La dernière phase, inconscient et compétent (IC), décrit l’automatisme acquis par le pianiste. L’effort n’est plus conscient pour déployer son art.

Il est évident qu’un apprentissage n’est pas si linéaire et que l’itération par niveau de difficulté permet d’équilibrer ces 4 phases pour rester motivé en montrant une progression.

Le reproche que je ferai à ce modèle, c’est de laisser penser que toute chose peut se faire au final de manière inconsciente. Je pense qu’il est important de maintenir son intellect en veille, les automatismes pouvant conduire à des erreurs si le contexte change, par exemple. A mon sens, il faut voir cette 4ème étape comme la préparation au niveau supérieur et au retour progressif en phase II.

 

Chaque sujet peut faire l’objet d’un apprentissage, à chacun de trouver son chemin.

 

Bon voyage !

Leadership sous 0 degré

A l’époque, les aventures se vivaient encore dans le monde réel, plus souvent qu’aujourd’hui. Notre planète faisait l’objet d’explorations et de découvertes. Vous pourriez me citer un contre exemple récent avec le record réalisé par James Cameron, plongeant dans les abysses de l’océan Pacifique, par 10km de fond.

« Leadership sous 0° » revient sur l’aventure de Sir Ernest Shackleton et son expédition en Antarctique de 1914 à 1916. Dennis N.T. Perkins tire des leçons de management de cette expérience.
L’auteur en propose 10 :
1. Tenir le cap vers le but ultime et objectifs à court terme. N’est-ce pas l’un des fondements de la stratégie : vision et victoires rapides ?
2. Donner l’exemple. L’auteur souligne le fait que pour obtenir des équipes une forte implication, il faut savoir se donner soi même et contribuer à l’effort.
3. Rester optimiste et montrer de l’assurance tout en demeurant réaliste.
4. Prendre soin de soi. Il s’agit de trouver le bon équilibre entre les 2 enseignements précédents et de se sentir bien dans avec les décisions prises (ou non).
5. Souder. Equipe, équipe, équipe. Un leader n’existe pas sans équipe.
6. Minimiser les différences de statut social : courtoisie et respect.
7. Maîtriser les conflits.
8. Célébrer les victoires.
9. Prêt à prendre le Grand Risque : saisir la dernière chance.
10. N’abandonner jamais !

Les extraits de l’expédition donne envie de lire le récit original de l’Endurance. En lisant, je me suis fait la réflexion que l’histoire se porterait bien à l’écran et que cela donnerait un sacré film d’aventure, un blockbuster bourré d’effets spéciaux, etc (James Cameron adorerait, non ?). Après une recherche web, d’autres ont déjà eu l’idée, aussi bien en long métrage qu’en série TV. A l’occasion, il faudra que je regarde si on ressent le leadership du capitaine dans les interprétations.

Revenons à l’analyse de Perkins. Dans ma frénésie de corner les pages, je m’aperçois que peu d’exemples contemporains ont retenu mon attention. Pour plusieurs raisons et en particulier, parce que l’analogie de la vie en entreprise avec l’aventure de Shackleton présente des écarts importants :
Piloter un projet diffère de la gestion d’un processus mature. Or, même si toute entreprise a des projets, il lui faut surtout une activité récurrente pour assurer ses charges a minima et distribuer des primes et dividendes le cas échéant.
Vivre 24/7 une expédition n’a rien à voir avec une vie professionnelle classique. De nos jours, il est souvent de bon ton de séparer la sphère privée et la sphère professionnelle. Quand vous êtes coincés à plusieurs sur un navire puis sur les glaces, vous partagez plus, vous écoutez plus.

Il y a donc quelque chose de frustrant. C’est comme lire un livre de recettes sans pouvoir en goûter une seule.

Cependant, les aventuriers, celles et ceux prêts à démarrer des projets et à souffrir pour atteindre un but ou un rêve, apprécieront le récit de Perkins.
L’auteur décrit avec humour des situations qu’on rencontre aussi dans de grandes entreprises : ‘il n’y a probablement pas tache plus difficile pour un leader que celle d’avoir affaire à des gens médiocres tout en demeurant sensible aux sentiments de chacun et en veillant à préserver l’unité de l’équipe.’ Et il ne s’agit pas uniquement de l’équipe mais bien de tous les acteurs autour du leader : hiérarchies, homologues, subalternes, …

La situation extrême permet de mettre en évidence l’importance des fondamentaux y compris les plus basiques comme la politesse. Perkins l’illustre avec une anecdote personnelle saisissante : au Viet Nam, alors qu’il portait un message en pleine bataille, sous le feu ennemi, Perkins interrompit la discussion entre son commandant et l’officier du renseignement. Ce dernier lui cria : ‘Excuse toi !’ Perkins avait trouvé la situation irréaliste puis avait compris que ‘la politesse constituait un des rares vestiges de la civilisation.’

Le livre regorge d’anecdotes illustrant les enseignements de l’aventure de Sir Shackleton. Il dessine les traits communs des leaders et rappelle qu’une entreprise produit grâce à l’implication coordonnée des Hommes qui la constituent. Encore faut-il construire son équipe et déceler sa motivation ?

Allez en route et bonne lecture !

Hélène & patron incognito

Dimanche 18 mars 2012. Paris Porte de Versailles. Salon Franchise Expo.

Dans le RER, je faisais remarquer à Hélène que l’ambiance de la rame était bien meilleure que lorsque je le prends en semaine. Des amis s’apprêtaient à une promenade parisienne. Des familles souriantes discutaient. Les enfants, plus nombreux, riaient. Nous nous rendions au parc des expositions à Versailles, Hélène devait intervenir à une table ronde du salon Franchise Expo.

Au premier rang, ma fierté grandissait. Caméra au point, prêt à filmer, j’écoutais les participants raconter leurs expériences. Parmi eux, Jean-Claude Puerto, fondateur de Ucar et star sur M6 de « Patron incognito ». Après avoir expliqué l’importance d’avoir une bonne image de soi et de prendre plaisir dans son travail, le PDG de UCar a développé « LE » test de recrutement de ses franchisés :

 

Comment ne pas sourire ? Et pourtant, c’est tellement vrai. Il faut être prêt à se donner et réaliser toutes les tâches. Il n’y a rien de rabaissant à cela et souvent, en aidant Hélène le samedi soir en faisant le ménage, cela devient un moment de calme et de réflexion pour moi. L’investissement personnel se concrétise pleinement.

Dans quelques jours, M6 commencera la diffusion de Patron Incognito, émission à laquelle a participé JC Puerto. J’espère qu’on le voit prendre du plaisir à laver une voiture 🙂 En attendant, retrouvez quelques-uns de ses conseils après les morceaux choisis de l’expérience d’Hélène :

Il y a parfois des moments de découragement et souvent une fierté personnelle à se dépasser et à surmonter des obstacles. Hier encore, derrière la caisse, pendant qu’Hélène remplaçait l’une de ses intervenantes arrêté pour maladie, j’écoutais ma femme s’occuper des enfants et rire avec leurs parents. Parfaite illustration de ce qu’elle souhaitait au travers de ce beau projet, son petit commerce « Viens Jouer A La Maison » à Saint-Germain-en-Laye.