Starbucks Expérience

Le 22 septembre 2011, j’écoutais l’orateur fondateur de Starbucks, Howard Schultz, raconter l’histoire de son entreprise, celle de sa vie. Impressionné par l’enthousiasme de cet homme resté humble, j’ai acheté en sortant de l’amphi son livre « Comment Starbucks Coffee a sauvé sa peau sans perdre son âme ». J’ai corné plusieurs pages en espérant que ma chérie lira au moins mes marques à défaut de tout lire pour s’en inspirer dans son propre projet.

 

Notre story teller conte son aventure avec intelligence et avec cœur. Les différentes parties expriment les sentiments qui l’ont traversé : amour, confiance, souffrance, espoir, courage.

« Au cœur même du marchand, sommeille un désir de raconter une histoire en établissant des connexions sensorielles et émotionnelles. »

 

Evidemment, comme lors de son exposé à l’ESCP Europe, j’ai l’impression d’une campagne de notoriété, d’une histoire romancée pour mieux plaire. Ca marche ! Je vote pour ! Combien de PDG ont le courage de reconnaître des erreurs par écrit ? Combien avouent prendre conseils auprès de proches et d’expert ? Combien suivent les conseils de « subalternes » ? Howard Schultz se prête à l’exercice et décrit ses douleurs comme ses joies.

 

« Oui, il est possible de s’élever, de chuter et de se relever des rêves perdus, de rêver plus grand et de réussir dans notre monde perpétuellement mouvant, sans abandonner ce qui compte le plus. »

 

L’auteur partage ainsi son espoir, son enthousiasme, et invite à trouver les équilibres :

« Entre émotion et discipline. Entre instinct et information. Entre mondial et local. Entre professionnel et privé et bien sûr, entre profit et humanisme. » Et pour lui, ce n’est pas que parole, c’est aussi action : partenaire d’ONG, un des grands rassemblements d’entreprise s’est fait à la Nouvelle Orléans pour aider à reconstruire après la tempête Erika, …

 

C’est intrigant. Le fondateur a construit son entreprise autour d’une culture et de valeurs. Pour ses clients, ses salons de café proposent une expérience. Ses employés s’appellent des partenaires. Etc. Sans faire l’apologie des mouvements SLOW, ce PDG hors norme explique que la croissance pour la croissance ne fonctionne pas : « Poursuivre des objectifs gratifiants à court terme est toujours d’une trop courte portée. »

 

Alors évidemment quand on lit son histoire, on fait des parallèles avec son entreprise et ses projets. Et on rêve.

Starbucks 2.0

Ce midi, je me suis offert une pause enrichissante : l’histoire d’Howard Schultz, fondateur et PDG de Starbucks Coffee. Pour avoir assisté à ce type d’événement dont l’ESCP Europe a le secret, j’ai zappé l’expérience café pour m’installer confortablement dans l’amphi déjà blindé d’étudiants et de quelques anciens.

Prestation impressionnante d’humilité, même si le film d’introduction rappelle quelques classiques hollywoodiens, style : adulé puis trahi, il revient pour gagner. L’homme raconte son aventure avec une grande authenticité et sincérité, qualités nécessaires pour un leader selon lui (en réponse à une question de la salle). Le discours est rodé sur la dimension responsabilité sociétale, voire la pauvreté dans le monde.

H Schultz explique la formidable remontée grâce à un retour aux sources (« Back to the beginning »), à l’envie de donner du sens et de retrouver des valeurs. Le personnage se prête volontiers à une longue salve de questions auxquelles il répond à l’américaine avec spontanéité. Parmi les conseils pour les entrepreneurs : « Faîtes des erreurs, faîtes les vite, reconnaissez les, tuez les et allez de l’avant ! » D’autres étudiants s’interrogent sur les qualités d’un grand leader : « Croyez en votre mission et faîtes confiance. » Il ajoute que les gens ont besoin de suivre des leaders humbles, passionnés et impliqués. La situation économique l’interpelle mais il invite les entrepreneurs à croire en leurs idées et à se lancer. Sur le plan personnel, il raconte qu’enfant, son entourage le protégeait de lui-même, lui rappelant qu’il était issu d’un milieu modeste et que son destin était tracé ; il dit avoir mis de la distance pour pouvoir suivre ses ambitions et surtout, croire en son rêve pour le réaliser.

 

A bientôt pour vous parler de son livre « Comment Starbucks Coffee a sauvé sa peau sans perdre son âme »