Quelques pages de Daniel Cohen pour poursuivre mon enseignement sur l’économie : La prospérité du vice ! J’avoue que j’espérais apprendre quelques trucs vicieux pour prospérer 🙂 même si le sous-titre indique clairement le sujet de cet essai.
Avec un style simple, DC nous raconte comment le monde est passé de la production agricole à la production industrielle et enfin à la production immatérielle ! Le livre présente des succès et questionne sur les raisons de réussites ou de ruptures qui auraient pu se produire parfois plus tôt et ailleurs.
« L’empereur (chinois du XIIème siècle) fait brûler les navires de la flotte. La Chine perd alors son ascendant maritime, le goût du commerce au long cours, et s’enlise dans l’immobilité. »
En lisant ce passage, je n’ai pu m’empêcher de penser que cette erreur arrive encore trop souvent au niveau des entreprises quand elles refusent d’explorer d’autres marchés, d’autres mondes (comme Internet, par exemple). Hier, à l’anniversaire de l’association Clean Tuesday, Dominique Nora racontait :
« En 1994, j’ai demandé à France Telecom ce qu’ils pensaient d’Internet, sujet de mon livre Les conquérants du cybermonde. On m’a répondu qu’en France, on n’avait le minitel donc pas besoin d’Internet. Au phénomène des CleanTechs, la France répond encore qu’elle n’en a pas besoin parce qu’elle a le nucléaire. »
Peut-être que la France perd de son ascendant pour l’énergie, le goût du commerce, s’enlise-t-elle ?
DC écrit à plusieurs reprises que le moteur est « l’envie » de réussir mieux que son voisin, mieux que les autres :
« il faut tuer l’autre pour exister soi même ».
Heureusement, il explique également que l’éducation, l’enseignement et la formation auront permis à plusieurs reprises la croissance à travers le monde (en Allemagne et en France avec les grandes écoles pour reprendre l’avantage à l’Angleterre à l’ère de la révolution industrielle, la Chine à la fin du XXème siècle).