Ce n’est pas un hasard si j’ai lu ce livre, « Eloge de la Chance ou l’art de prendre sa vie en main » de Philippe Gabillet. Il s’agit simplement de la suite d’une rencontre faite en 2006. Alors que je tentais ma chance pour rejoindre les bancs d’une grande école de commerce, Philippe Gabillet jouait le rôle du méchant flic pendant l’entretien de recrutement. A la rentrée, il citait déjà Pierre Doré : « La meilleure façon pour atteindre ses objectifs, c’est d’aider ceux dont on a besoin à atteindre les leurs. »
Excellent professeur de Leadership ou Behaviour Management, plusieurs années plus tard, j’ai eu envie de retrouver un peu de son enthousiasme. Que lire après avoir apprécié « La liste de mes envies » de Grégoire Delacourt ?
Tout commence comme une histoire, sur une anecdote, une observation de la vie quotidienne que chacun peut faire. L’auteur plante le décor et définit la chance :
« Faire l’éloge de la chance, ce n’est donc pas vanter les mérites du hasard, mais bien ceux de la sensibilité, de l’optimisme et de l’action face aux contingences du destin et parfois de la fatalité. »
Je ne pouvais que corner plusieurs pages de ce livre qui donne les recettes de la chance :
« Ouverture d’esprit, extraversion, optimisme, créativité, et intérêt pour les autres, tels sont quelques-uns des traits distinctifs des individus qui semblent habités par la chance. »
Un chanceux montre un immense respect pour « la cadence du monde », s’adapte, rebondit, … il provoque les événements dans l’objectif qu’il s’est fixé : « Vivre en mode chance, c’est non seulement saisir les occasions et rebondir sur les incidents de parcours ».
Les quatre secrets de Philippe Gabillet sont : intention, disponibilité intérieure, recyclage positif et connexion. Le professeur illustre ses propos en citant à son tour :
- · Eugène Labiche : « les chanceux sont ceux qui arrivent à tout, et les malchanceux ceux à qui tout arrive. »
- · « La Chance est pareille à l’Expérience, dont Aldous Huxley nous rappelle qu’elle « n’est pas dans ce qui arrive, mais dans ce que nous allons faire de ce qui va nous arriver. » »
- · Louis Pasteur : « le hasard ne favorise que les esprits bien préparés. »
- · Daniel Boulanger : « il ne suffit pas de dire aux gens Bonne Chance. Il faut aussi la leur offrir. »
L’auteur conseille également : « décider d’entrer en contact avec l’autre, c’est à la fois accepter l’idée que cette rencontre ne puisse mener à rien mais c’est aussi être capable d’anticiper tout ce qu’elle pourrait représenter de positif dans l’avenir. »
Et prévient : « Colère, envie, mesquinerie, défiance, nombrilisme, manque de curiosité sont parmi les ingrédients de base de ce cocktail létal à même d’empoisonner la plus favorable des opportunités. »
Conseille encore : « il faut savoir « switcher » en toutes circonstances entre attention et concentration, entre disponibilité et décision, entre vigilance et passage à l’action. »
Constate enfin : « il semble que la chance déteste la routine et les chemins balisés mais apprécie grandement la variété et les chemins de traverse. »
Sa conclusion est un bonheur puisqu’il termine sur un rêve (j’en ferais un court métrage avec mes enfants d’ailleurs !) et au lieu de souhaiter Bonne Chance à son lecture, il préfère « souhaiter Bon Effort. »
A lire absolument !