S’il y a bien une chose qui n’évolue pas, c’est la grève. Quelques soient les partis au pouvoir, des manifestations éclatent et malheureusement des casseurs se cachent dans la foule…
Lorsque j’étais lycéen, je me suis laissé également entraîner dans la rue pour crier un mécontentement général contre le ministre de l’éducation de l’époque et ses propositions. Je me souviens de quelques slogans scandées et quand des débordements ont commencé à naître, j’ai rejoint un ami d’un autre lycée pour prendre un verre calmement dans un café.
Aujourd’hui, les manifestations éclatent contre la réforme des retraites et plusieurs personnalités, y compris politiques, ont appelé les lycéens dans la rue. Mais Pourquoi ? Manquait-il de monde ? Manquait-il de voix ? Manquait-il de violence ? Les raisons invoqués par les lycéens : « On ne veut pas travailler si vieux ! » ou « Si les places ne se libèrent pas, nous n’aurons jamais de travail ! » Pourquoi pas ?
On entend ou on lit que tout le monde est d’accord sur le principe d’une réforme mais peu apporte des idées ou des propositions. Certaines ont été prises en compte malgré tout, pourtant, la grogne continue et les lycéens défilent dans les rues permettant à d’autres de casser, de piller et finalement de minimiser les inquiétudes des lycéens soucieux de leur avenir.
Me sentant parfois victime ou otage des manifestants (généralement plus le personnel de transport public que des lycéens), je me suis souvent posé la question comment faire porter un message sans paralyser tout le monde. Pas facile ! Pour les lycéens, il serait cependant si facile de se rassembler dans des classes, organiser des brainstormings géants pour chercher des solutions aux problèmes des retraites en toute modestie et aussi avec toute la fraîcheur de la jeunesse, mettre à profit une intelligence collective plutôt que défiler dans des rues avec comme seul objectif de dire : « nous étions nombreux ! » Internet permet déjà de dire qu’on est nombreux (un exemple par ici : 1 million de non grévistes).
Si les lycéens sont si inquiets pour leur avenir, ils peuvent aussi le prendre en main autrement qu’avec des solutions du passé.
De même pour les grévistes d’entreprise, pourquoi ne pas faire la grève autrement ? Pourquoi ne pas mobiliser la main d’œuvre manifestante pour des actions d’intérêt général ? Je suis sûr que d’autres idées pour mieux faire entendre les messages tout en montrant une attitude positive et constructive.
Alors Stop La Grève et à vos idées pour faire bouger les choses dans le bon sens !