Retour Vert pour le futur !

Le sommet de Copenhague s’est terminé sur une conclusion molle, sur un objectif 2050 quand il aurait sans doute fallu viser à court terme pour voir une réelle inflexion dans les comportements des entreprises et des gens plus généralement. A l’école déjà, on attendait la dernière minute pour faire les devoirs… Pourquoi attendre encore ? Attendre quoi d’ailleurs ? Publié bien avant le sommet, le livre « Les pionniers de l’Or vert » de Dominique Nora fait l’éloge de plusieurs startups de l’american green business. Ces jeunes pousses profitent soit des incitations existantes, soit des opportunités pour inventer une économie liée à l’environnement ou comme la chef du service du Nouvel Obs l’écrit pour : « réconcilier environnement et économie ».

J’ai corné un grand nombre de pages, signe chez moi de l’intérêt pour l’œuvre.  C’est intéressant de voir que l’un des pays les plus critiqués pour son impact sur l’environnement est aussi celui qui voit naître le plus d’initiatives. La Californie a vu naître les héros du web et pense déjà aux héros des énergies et des transports verts.

A la lecture, j’ai eu l’impression de revenir dans le passé, celui des années 1999 / 2000. Je venais d’être diplômé et avec mon meilleur ami de l’école, nous voulions surfer sur la vague Internet. Je me souviens de la naissance de succès (on va la jouer française) : Aufeminin.com, rueducommerce.com, … des premières réussites comme celle de Loïc Lemeur d’ailleurs parti en Californie. Je me souviens avoir admiré ces chefs d’entreprise. Qui admirons nous dans nos entreprises ? Pourquoi les admire-t-on ? Il y a aussi eu les premiers échecs : perenoel.fr et plus fort (moins français, ouf !) boo.com ! C’était l’effervescence avant le crash, avant les premières leçons. Les audacieux ont su créer de véritables entreprises, sources de richesse pour eux et de valeur pour leur clientèle. La silicon valley semble revivre ces moments d’enthousiasme au travers de la vague verte. Dominique Nora souligne cependant une différence énorme : Internet peut ouvrir des opportunités sans engager trop d’argent alors que le Green Business est gourmand en capitaux. Les héros de Dominique Nora ont la plupart fait fortune quelques années avant dans l’Internet et possèdent donc l’argent nécessaire à ces investissements. Au-delà de l’argent, ces entrepreneurs font surtout preuve de charisme et de capacité d’innovation (de courage). Lors de l’anniversaire du CleanTuesday, après la présentation du livre de Dominique Nora, la startup française Voltalis a timidement appelé à la coopétition convaincue par son modèle, l’entreprise est prête à le partager pour développer son marché.

S’il y a une histoire à lire dans l’histoire de « l’Or vert », c’est celle de Shai Agassi et sa startup Better Place ! Son projet vivifie les forces concurrentielles de Porter : le pouvoir de l’Etat d’Israël est séduit par son idée comme le pouvoir des fournisseurs (Renault reprendra même l’idée pour la France). Quid des substitutions, notamment de l’économie pétrolière ? certains signent en espérant prendre le virage technologique comme Israël Corp et aussi Danish Oil & Natural Gas (après Renault, peut-être qu’en France GDF Suez ou Total se lanceront dans l’aventure). Les clients ? ils attendent de pouvoir rouler au vert, en attendant ils apprécient l’hybride de Toyota. C’est une histoire qui démarre et sur laquelle plusieurs misent parce qu’elle est élégante, parce qu’elle propose un modèle économique en rupture pour l’industrie automobile, parce qu’elle est tout simplement géniale (OK, moi, j’adore !).  Même si ce ne sera pas une Delorean volante au carburant déchet, la voiture électrique nous promet un retour vert pour le futur !

Une réflexion sur « Retour Vert pour le futur ! »

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