Ni grand lecteur, ni grand critique, je suis un humble corneur de pages de livres pour garder la trace des passages que j’ai pu apprécier. Avec « Le Mystère des dieux », comment ne pas sourire à mon activité ? Si Michaël Pinson, héros des romans de Bernard Werber, savait cela, il serait probablement plié !
Avant d’aborder ce troisième volet, je tempère ce que j’ai pu écrire dans le billet précédent sur la profanation de personnages existants. Finalement, il existe bien des romans historiques et comment ai-je pu oublier toutes les tragédies apprises au collège racontant les aventures d’illustres grecs ou romains. Alors pourquoi l’accepter d’autres auteurs et pas de Bernard Werber ? Donc, je l’accepte et je m’excuse au passage pour ce jugement un peu rapide.
Ce troisième volet conclue la quête du savoir de Michaël Pinson et de ses amis. Je parcours les pages cornées et je continue de penser que cette trilogie est un apprentissage de la société dans tous les sens du terme, y compris société au sens entreprise. Tout d’abord, parce que Michaël Pinson est un entrepreneur et aventurier. Et surtout, parce que c’est rempli de conseil qu’on peut attendre de la bouche de coach ou de formateur : « Nous possédons tous un don particulier, répond Orphée, il suffit de le trouver et le travailler. »
Il y a aussi des phrases à se noter et à sortir dans certaines réunions : « Il y a des moments où il faut arrêter avec les jolies phrases toutes faites ! Ce ne sont que des facilités pour que l’humanité accepte l’inacceptable. »
« A force d’être libre on finit par être seul. »
A noter que le héros n’est pas non plus le gars parfait. Il a ses forces et aussi ses faiblesses. Alors il avance en équipe, sans être vraiment le leader, sans les fédérer derrière lui mais avec lui, à ses côtés… comme dans une entreprise donc. (Il faut que j’arrête avec mes analogies avec les entreprises). Sa plus grande qualité est finalement de ne jamais baisser les bras, de faire face à l’adversité et de continuer à vouloir s’élever puisque telle est sa motivation. Dans son aventure, Michaël découvre que les mondes sont interconnectés et que le savoir est disponible à chacun, comme la sève qui irrigue chaque branche et chaque feuille d’un arbre. Ce passage m’a alors rappelé une discussion avec un scientologue : « Tout savoir est accessible. Il y a comme un grand magma au-dessus de nos têtes, il suffit de s’y connecter et de se servir ». Ce souvenir m’a conduit à regarder comme la Scientologie se présente (au-delà de ses stars hollywoodiennes) et surprise, l’explication des 8 dynamiques de la scientologie fait écho à l’aventure contée par Bernard Werber. On pourrait évidemment faire le lien avec d’autres pratiques ou religions, comme le bouddhisme. Qu’importe !
Si vous n’avez pas encore lu « Le Mystère des dieux », faîtes moi plaisir, cornez quelques pages en lisant et à la fin, venez poster une ou deux citations ici sans lever le voile final !